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Des Pyrénées au lac Baikal
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  • Bienvenue, Je vous invite à regarder les images des sites, de la flore, de la faune et des visites au cours des mes Balades et Randonnées dans les Pyrénées et dans divers pays d'Europe et d'Asie. Alain BIGOU
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ND de Marceille

La Basilique Notre-Dame de Marceille (voir l'album ND de Marceille)

 

C'est une Eglise de style gothique méridional (XIVe et XVe siècles) dédiée à Marie, située sur la commune de Limoux. Sa Vierge noire a attiré un pèlerinage qui fut très populaire localement. Une source miraculeuse, censée guérir les maux d'yeux, lui était associée.

Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1948.

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Histoire

L'occupation de la zone est ancienne : on y a découvert des outils attribués au Paléolithique moyen, un four, bien conservé, du Vérazien (Néolithique, IIIe millénaire av. J.-C.), et des objets de l'âge du bronze. Une villa gallo-romaine (propriété d'un certain Marcellus ?) dont dériverait le toponyme de Marceille a peut-être existé dans le voisinage.

L'église apparaît probablement dans les textes en 1011 associée à la villa de Flassian, et de façon plus certaine en 1137. La Vierge noire, statue de bois qui est vénérée dans le sanctuaire, est datée du XIe siècle. En ce temps là l'Alleu de Marceille appartenait à un seigneur du nom de Arnaud Siguinus qui, étant entré en religion, fit donation de toute sa fortune à la maison du Saint-Sépulcre au lieu dit Aygues-Vives, dans le comté de Carcassonne. Dans cette donation figure une somme de six onces d'or due à Siguinus par le détenteur de l'Alleu de Marceille qui le possédait à titre d'arrière-fief.

Les documents authentiques font défaut quand il s'agit de déterminer l'époque de la construction de l'église actuelle de Marceille, mais la légende s'est emparée de ce sujet.

 

On raconte qu'un laboureur travaillait son champ lorsque ses bœufs, s'arrêtant tout-à-coup, refusèrent d'avancer, bien que pressés par l'aiguillon. Le laboureur surpris creusa la terre sur l’emplacement où son attelage ne voulait plus avancer et mit à jour une statue de la Vierge au teint brun et dans un bon état de conservation. Le laboureur emporta dans sa maison cette pieuse relique. La nuit suivante la statue avait disparu. On la retrouva dans le champ où elle avait été découverte. Des personnes pieuses considérèrent ce fait comme un signe surnaturel donnant l'indication que ce lieu était destiné à la fondation d'une station religieuse. L'église de N.-D. de Marceille fut créée sur ce terrain privilégié.

Dans tout ce récit légendaire transmis ainsi d'âge en âge il y a un côté historique. On doit donc admettre que la statuette exposée aujourd'hui dans la chapelle de Marceille a été découverte à une époque très reculée, sur l'emplacement qu'occupe cet édifice religieux. Nous savons, en effet, que lors de l'invasion des Sarrasins, au 8° siècle, les églises et les chapelles furent pillées et saccagées dans le pays de Gothie (Partie du royaume Visigoth de Toulouse, installé par les Francs après 759, couvrant l'Aude, le Gard et l'Hérault), et que les populations terrifiées s'empressaient d'enfouir dans les cavernes et silos tout ce qu'on pouvait soustraire à la rapacité des hordes barbares. Il y a donc tout lieu de croire que la vierge de Marceille fut enfouie à cette époque sinistre, et que, découverte plus tard, soit par hasard soit intentionnellement, grâce à quelques indications conservées avec soin, elle fut installée dans la Cellula que les Religieux de Saint-Hilaire fondèrent sur ce lieu. Puis, quand cet oratoire primitif devint l'église actuelle, on y installa cette relique, objet d'une vénération toute particulière.

En l'absence de tout acte, charte ou diplôme, nous faisant connaître la date de la fondation de l'église de Marceille il semble difficile d'éclairer ce point historique.

Il est cependant certain qu’à la suite de la crise violente que traversa le pays de Gothie pendant la croisade contre les Albigeois un grand mouvement religieux se produisit dans cette contrée, et se traduisit par des fondations pieuses sur divers points du territoire.

D'un autre côté, un travail de concentration et d'agglomération urbaine et aussi rurale s'opéra rapidement et amena la fondation et le peuplement de certaines villes, telles que, par exemple Limoux et de quelques villages situés dans la même région.

Cette transformation amena la création des églises champêtres, comme celle de N D de Marceille, en assez grand nombre. En procédant par assimilation nous pouvons indiquer la date de cette formation. En effet, quand on prend la route qui, de Caudiès, se dirige vers Prades à travers l'ancien pays de Fenouillet, on remarque sur le mamelon un édifice religieux émergeant d'un bosquet d'oliviers et dont le clocher, surmonté d'une éléganteflèche, domine la campagne environnante. En quittant la route pour monter à la chapelle, on se trouve en présence d'un portique ouvert avec fronton triangulaire. Sur l'un des piliers de ce portique on lit l'inscription suivante en langue romane : "L'an MCCCLXXXIII et lé XIII del més dé mars fuet commensat l'oratori." (L’an 1383, le 13 Mars fut commencé l’oratoire).

Apres avoir dépassé ce portique, on s'engage dans une via sacra, ou chemin des pèlerins, en pente assez rapide, pavé de cailloux et marqué transversalement, de distance en distance, par une assise de pierres blanches.

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L'église se dresse à la suite de la Via Sacra au milieu d'un préau, elle est flanquée d'un porche garni sur ses deux côtés de solides bancs de pierres. Telle est la description sommaire de Notre-Dame de Laval, édifiée en 1433, et nous trouvons, à Notre-Dame de Marceille, les mêmes conditions architectoniques, mais dans de plus vastes proportions. La Via Sacra est établie dans les mêmes conditions. Nous pouvons donc constater qu'il existe entre ces deux édifices religieux une grande analogie, et nous en concluons que, suivant toute probabilité, leur fondation remonte à la même époque. Ce qui vient à l'appui de notre opinion, c'est que le porche de Marceille fut édifié en 1488, c'est-à-dire aussitôt après la construction de la chapelle ou plutôt simultanément. Ce porche est assez vaste, et couvert d'une voûte dont les arêtes reposent sur des faisceaux de colonnettes.

Depuis sa fondation l'église de Marceille est passée en diverses mains. Il y a tout lieu de croire, ainsi que nous l'avons déjà fait connaître, que crée par les moines de Saint-Hilaire qui possédaient une partie de la ville de Limoux et notamment deux moulins. Ce lieu de pèlerinage passa au seizième siècle au pouvoir des archevêques de Narbonne. Jusqu'au XVIIe siècle, le soin d'accueillir les pèlerins fut laissé à des ermites. Cependant, François Fouquet, quand il fut nommé archevêque de Narbonne, pensa à confier aux Doctrinaires la conduite d'un séminaire et d'une maison de missionnaires. Il obtint des consuls de Limoux de les installer à Notre-Dame de Marceille. Ce changement fut mené à bien par son successeur Pierre de Bonzi en 1674 : il mit alors deux prêtres de la doctrine chrétienne qu'il chargea de recevoir les pèlerins et les ecclésiastiques en retraite spirituelle.

L'église fut élevée au rang de basilique mineure le 5 février 1905.

En octobre 2007, alors que l'église était en travaux, la Vierge noire a été décapitée, sa tête et son manteau ont été volés.

Deux chemins en venant de Limoux donnent accès à la chapelle. L'un est la route carrossable de Limoux à Saint-Hilaire, l'autre est une courte section de l'ancien chemin suivant cette direction, et qui a été conservé avec son caractère religieux. C'est la voie sacrée que parcourent les pèlerins.

La fête patronale de l'église est le huit septembre, et pendant quinze jours de nombreux pèlerins viennent non seulement des villages voisins mais du Roussillon et de l'Ariège faire leurs dévotions à Notre-Dame de Marceille.

Architecture

L'église Notre-Dame de Marceille est typique du style gothique méridional : elle ne possède qu'une nef composée de cinq travées, sans collatéraux, et peu d'ouvertures (le mur nord n'est pas percé de baie). Initialement couverte d'une charpente reposant sur des arcs diaphragmes, elle fut voûtée en 1783. Deux chapelles de plan carré s'ouvrent dans la première travée, celle de gauche abritant la Vierge noire ; elle contient aussi un tableau peint en 1689, offert en ex voto suite à l'incendie qui ravagea Limoux en septembre 1685.

Le chevet est tripartite, avec une abside principale éclairée par trois fenêtres et encadrée de deux absidioles, où l'on peut observer des cul-de-lampe sculptés appartenant au décor originel de l'église. Le chœur possède un maître-autel du début du XVIIIe siècle, avec une table de communion en marbre de Caunes (1702).

L'entrée dans l'édifice se fait par le sud, au milieu de la nef ; elle est précédée d'un porche achevé en 1488 (et restauré en 1863), voûté d'ogives, avec un portail de la même époque, surmonté par une Vierge à l'Enfant gothique, mutilée à la Révolution, et deux anges.

A noter un puits, à présent fermé par une plaque de fonte, qui s'ouvrait dans la partie nord de la nef, l'orgue qui a été installé en 1855, et les huit toiles de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle.

La nef est surmontée d'une voûte hardie et remarquable par sa légèreté. On y remarque une chaire ornée d'élégantes sculptures. En face de la porte d'entrée existe un puits sur lequel on lit l'inscription suivante : "Hic puteus fons signatus. Parit unda salutem, gerjunge fidem, sic bide, sanus éris." (Ici, nous avons fontaine scellée. Elle donne le salut de l'onde, la foi du christ, vous serez guéri.)

La nef renferme aussi des tableaux remarquables. L'un d'eux surtout, la tentation de saint Antoine est justement considéré comme une œuvre de grand mérite.

Sur le côté gauche de la nef joignant le sanctuaire et formant corps avec cette partie de l'édifice on doit s'arrêter devant la chapelle spécialement consacrée à Notre-Dame de Marceille.

C'est dans cette chapelle que l'on voit la statuette de la Vierge qui a donné lieu à la légende que nous avons citée. Cette image de piété recouverte de riches étoffes et de bijoux de prix est remarquable par la couleur bistrée très foncée, presque noire, de la face. On lit au-dessus de la niche qui la renferme l'inscription suivante : "Nolite considerare quia fasca sum."

De nombreux ex-voto garnissent cette chapelle. Dans le sanctuaire on trouve des sculptures et des bas-reliefs qui attirent l'attention.

On remarque à côté de l'église et faisant corps avec elle un assez vaste Bâtiment dans lequel sont installés, depuis quelques années, le groupe de prêtres de la « Mission » qui ont le titre et l'emploi de missionnaires diocésains.

Au milieu du vaste préau qui s'étend au sud devant cet édifice religieux on a crée depuis peu de temps un jardin qui entoure une statue colossale de la Vierge.

Une machine hydraulique élève les eaux de l'Aude jusque sur le plateau où elles sont reçues dans un vaste bassin.

 

 

Ce commentaire est extrait du site Wikipedia et du site Toques et Clochers "Limoux"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Notre-Dame_de_Marceille

www.limoux.fr/fr/mpg11-388023--Notre-Dame-de-Marceille.html

 

Pour de plus amples explications entre les liens de Notre Dame de Marceille et Rennes le Château, voir les sites

www.rennes-le-chateau.org/pdf/notre-dame-de-marceille.pdf

www.societe-perillos.com/nddmrlc.html

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